L’union France Gâtinais Céréales va être dissoute
Lors de l’assemblée générale de la coopérative Caproga, qui s’est tenue mardi 2 décembre à Montargis (Loiret), l’arrêt de l’union de commercialisation France Gâtinais Céréales a été annoncé pour le 1er juillet prochain. De son côté, Caproga est en train d’enregistrer une collecte 2025 record.
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Au 1er juillet 2026, l’union France Gâtinais Céréales (UFGC), créée en 2009, qui commercialisait les récoltes de Caproga La Meunière, de la coopérative Île-de-France Sud, de la coopérative de Boisseaux et celle de Puiseaux, sera dissoute.
Plusieurs raisons expliquent cette décision en anticipé prise à l’unanimité. En 2024-2025, 793 688 tonnes de céréales ont été vendues par l’union, dont 64 % des volumes provenaient de la Caproga, 22 % d’Île-de-France Sud, 9 % de Puiseaux et 5 % de Boisseaux.
« De moins en moins de clients en commun »
« Les OS ont connu une croissance différente et la massification des volumes était moins vraie qu’auparavant, a expliqué Sébastien Marty, directeur général de la Caproga, lors de l’assemblée générale de la coopérative, mardi 2 décembre, à Montargis (Loiret). Puiseaux et Boisseaux se sont davantage spécialisés dans des marchés de niche à haute valeur ajoutée, Île-de-France Sud s’est plus tournée vers la meunerie et la Caproga vers nos industries. Au fil du temps, nous avions de moins en moins de clients en commun et donc moins de poids pour peser sur la commercialisation. Par ailleurs, la lourdeur administrative était hébergée par la Caproga », souligne-t-il.
Futur plan de stockage
Avec les économies générées par l’arrêt de cette activité, la Caproga a embauché une salariée en soutien du responsable de la commercialisation. Ce besoin est la conséquence d’une collecte 2025 attendue record. Un futur plan de stockage est par ailleurs à l’étude afin de répondre aux besoins grandissants. Les capacités de stockage actuelles de 540 000 t ne suffisent plus. La récolte d’été 2025 a atteint un record à 457 000 t. 11 000 t ont dû être stockées temporairement en boudins. « Cette technique nous a rendu un fier service, a souligné le président Henri Ganzin, mais de nouvelles constructions de capacités de stockage sont envisagées. »
Cette collecte record (été + automne), proche de 700 000 t, arrive après une récolte 2024 « cauchemardesque », à 583 000 t. Celle-ci s’est caractérisée par une « une chute de 16 % de la collecte par rapport à 2023, une qualité médiocre, en particulier sur le critère du poids spécifique très faible en blé et des taux de calibrage anormalement bas en orges brassicoles, ainsi que des prix inférieurs aux coûts de production ».
Nouvelle redistribution de 1,5 M€ aux adhérents
Dans ce contexte, la Caproga a mis en place des mesures d’accompagnement. 2,6 M€ sous forme de compléments de prix ont été notamment versés fin juin 2025. Lors de l’AG, une nouvelle redistribution aux adhérents d’environ 1,5 M€ a été votée, soit 67 % du résultat de l’exercice évalué à 2,3 M€. « Nos deux outils industriels, le moulin et la station de semences, ont réalisé un exercice très satisfaisant à tout niveau, précise Sébastien Marty. La valeur ajoutée créée par l’activité de ces deux usines non filialisées contribue de manière significative au résultat de la coopérative et profite ainsi directement aux exploitants. »
Malgré la conjoncture, le plan d’investissement a été maintenu. 2,7 M€ ont été investis sur l’exercice, notamment dans la construction d’un nouveau bâtiment de stockage des engrais à Courtenay (2 400 t), l’agrandissement du laboratoire de la station de semences et le changement du trieur alvéolaire.
« Ne rien lâcher »
Pour donner un peu d’air dans un contexte plombé par « les accords du Mercosur, la baisse du budget de la Pac et la taxe carbone sur les engrais », le président et le directeur ont invité Fabien Pelous, ancien capitaine du XV de France, à partager son expérience du collectif. Un témoignage apprécié qui a rappelé, en s’appuyant sur différents matchs joués, que la réussite collective repose sur trois leviers : la technique individuelle, la stratégie et l’esprit d’équipe. « L’adversité est forte en ce moment mais vous traverserez cette période ensemble, sans rien lâcher », a lancé le joueur qui détient l’un des plus grands palmarès du rugby français.
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